A quelques semaines du Mondial de football, Rio rit jaune et toute la communauté internationale craint de nouveaux retentissements dans tout le Brésil

Les manifestations continuent dans la majorité des grandes villes brésiliennes – Tous droits réservés

Alors que la coupe du Monde de football commence dans moins d’un mois, du 12 juin au 13 juillet prochain, les 12 stades brésiliens qui accueilleront les 32 équipes nationales semblent à peine terminés. Mais l’inquiétude de la FIFA ne semble pas se concentrer sur l’avancée des travaux. Si le slogan entonné par les brésiliens semble clair, la situation au brésil semble elle se dégrader. Alors que la principale inquiétude de la FIFA était porté sur l’avancée des travaux, de nouvelles manifestations semblent venir renforcer un profond malaise au sein de la communauté brésilienne.

Les incessantes manifestations sur tout le territoire brésilien inquiète en plus haut lieu et les responsables de l’organisation de la coupe du monde montent le ton en demandant aux brésiliens d’éviter les altercations « tout du moins pendant la coupe du monde ». Pour le moins maladroit dans sa communication Michel Platini, le président de l’UEFA, multiplie les déclarations appelant au calme, mais considérer ces manifestations comme « des éclats un peu sociaux » ne semblent pas la manière la plus judicieuse de traiter l’affaire. Très largement décrié, par les stars du ballon rond auriverde, l’ex buteur de l’équipe de France ne maîtrise pas aussi bien l’art de manier le ballon, que celui de manier les mots. Une chose est sure, les nombreuse polémiques qui tournent autour de l’UEFA (pour des versements d’argents soupçonneux) n’encouragent pas à renforcer le crédit de cette institution, vieille de soixante ans.

Alors que la colère des brésiliens, se réclamant d’un meilleur accès à l’éducation, une meilleure répartition des richesses et plus de justice sociale, ne semble pas préoccuper les dirigeants de l’UEFA, l’organisation de cette coupe du monde se pourrait bien être bafouée par des heurts violents. «Dilma, écoute, pendant la Coupe, il y aura de la lutte», fustigeaient les protestataires. «Le peuple n’a pas accès à la Coupe et tout cet argent public aurait dû être investi ailleurs. La seule façon de changer le pays est de descendre dans la rue», a déclaré à l’AFP Karina, une étudiante brésilienne de 19 ans, membre d’un groupe féministe à São Paulo. « Nous n’avons pas besoin de la Coupe du Monde » protestait encore hier soir, 15 Mai, des manifestants, de plusieurs grandes villes du Brésil. Tous ces mouvements de foule laissent craindre de nouvelles frondes sociales, qui en Juin 2013, avait déjà ébranlé tout le pays, contre les sommes colossales investies dans la construction des stades lors de la coupe des confédérations.

http://www.liberation.fr/monde/2014/05/16/manifestations-anti-mondial-a-rio-au-bresil_1018619

http://elpais.com/tag/c/3d6d87791150b35b307968be755da44f

http://fr.fifa.com/worldcup/