Crise politique à Haïti

- Michel Martelly, Président  de la République Haïtien - c (DR)

– Michel Martelly, Président de la République Haïtien – c (DR)

Depuis quelques semaines des manifestations antigouvernementales se multiplient à Port-au-Prince, capitale haïtienne, où la population réclame la tenue d’élections.

 

 

Pourquoi une crise politique à Haïti ?

Il y a cinq ans déjà, un séisme ravageur a secoué l’île d’Haïti, faisant environ 200 000 morts. Depuis, le pays fait face à de nombreuses difficultés, comme en témoigne Wendy Bigham, Représentante par intérim du Programme Alimentaire Mondial (PAM) à Haïti. Elle nous livre : « La pauvreté chronique et l’inégalité, la dégradation de l’environnement et l’instabilité politique menacent les réalisations de la société haïtienne faites au cours de ces cinq dernières années ».

La crise haïtienne vient du fait que le gouvernement ait annulé, ces trois dernières années, différentes élections : les élections municipales, locales, législatives et sénatoriales. Les derniers maires n’ont pas été élus mais nommés par le pouvoir exécutif. Un autre problème vient du fait que le 12 janvier 2015 soit la date de fin de mandat du Président de la République, Monsieur Michel Martelly, ainsi que la date de fin de mandat des sénateurs et des députés actuels – et aucune élection n’a encore été organisée, ni n’est prévue. Le Président Martelly pourrait ainsi se retrouver à continuer de gouverner le pays via des décrets.

Récemment de nombreux manifestants se sont réunis pour réclamer le départ du pouvoir du Président Martelly.

La réaction des Nations Unies

Sandra Honoré, représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et les membres de la communauté internationale, représentés au sein du « Core Group » (les ambassadeurs du Brésil, du Canada, de France, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, et le Représentant spécial de l’Organisation des États américains), ont reconnu dans un communiqué du 30 décembre 2014 les progrès politiques réalisés en cette fin d’année. D’abord l’endossement par le Président Martelly des recommandations émanant de la Commission consultative crée à son initiative ; ensuite la nomination d’un nouveau premier ministre, Evans Paul, au 25 décembre 2014 ; enfin pour la signature de l’accord tripartite entre les trois grands pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) autour de la crise électorale.

Alors que Sandra Honoré réitérait « l’engagement continu de la MINUSTAH(Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti) aux côtés du Gouvernement et de la société haïtienne toute entière » dans ses vœux de fin d’année ; elle a exhorté, conjointement aux membres « du Core Group » dans un communiqué de presse plus récent datant du 7 janvier 2015, « tous les acteurs politiques à se mettre d’accord afin de trouver une solution à l’impasse politique et électorale avant la fin de cette semaine, conformément aux recommandations de la Commission Consultative Présidentielle, dans l’intérêt supérieur de la nation. »

 

Romina REBOIS

A quelques semaines du Mondial de football, Rio rit jaune et toute la communauté internationale craint de nouveaux retentissements dans tout le Brésil

Les manifestations continuent dans la majorité des grandes villes brésiliennes – Tous droits réservés

Alors que la coupe du Monde de football commence dans moins d’un mois, du 12 juin au 13 juillet prochain, les 12 stades brésiliens qui accueilleront les 32 équipes nationales semblent à peine terminés. Mais l’inquiétude de la FIFA ne semble pas se concentrer sur l’avancée des travaux. Si le slogan entonné par les brésiliens semble clair, la situation au brésil semble elle se dégrader. Alors que la principale inquiétude de la FIFA était porté sur l’avancée des travaux, de nouvelles manifestations semblent venir renforcer un profond malaise au sein de la communauté brésilienne.

Les incessantes manifestations sur tout le territoire brésilien inquiète en plus haut lieu et les responsables de l’organisation de la coupe du monde montent le ton en demandant aux brésiliens d’éviter les altercations « tout du moins pendant la coupe du monde ». Pour le moins maladroit dans sa communication Michel Platini, le président de l’UEFA, multiplie les déclarations appelant au calme, mais considérer ces manifestations comme « des éclats un peu sociaux » ne semblent pas la manière la plus judicieuse de traiter l’affaire. Très largement décrié, par les stars du ballon rond auriverde, l’ex buteur de l’équipe de France ne maîtrise pas aussi bien l’art de manier le ballon, que celui de manier les mots. Une chose est sure, les nombreuse polémiques qui tournent autour de l’UEFA (pour des versements d’argents soupçonneux) n’encouragent pas à renforcer le crédit de cette institution, vieille de soixante ans.

Alors que la colère des brésiliens, se réclamant d’un meilleur accès à l’éducation, une meilleure répartition des richesses et plus de justice sociale, ne semble pas préoccuper les dirigeants de l’UEFA, l’organisation de cette coupe du monde se pourrait bien être bafouée par des heurts violents. «Dilma, écoute, pendant la Coupe, il y aura de la lutte», fustigeaient les protestataires. «Le peuple n’a pas accès à la Coupe et tout cet argent public aurait dû être investi ailleurs. La seule façon de changer le pays est de descendre dans la rue», a déclaré à l’AFP Karina, une étudiante brésilienne de 19 ans, membre d’un groupe féministe à São Paulo. « Nous n’avons pas besoin de la Coupe du Monde » protestait encore hier soir, 15 Mai, des manifestants, de plusieurs grandes villes du Brésil. Tous ces mouvements de foule laissent craindre de nouvelles frondes sociales, qui en Juin 2013, avait déjà ébranlé tout le pays, contre les sommes colossales investies dans la construction des stades lors de la coupe des confédérations.

http://www.liberation.fr/monde/2014/05/16/manifestations-anti-mondial-a-rio-au-bresil_1018619

http://elpais.com/tag/c/3d6d87791150b35b307968be755da44f

http://fr.fifa.com/worldcup/